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L'Isère est une rivière du sud-est de la France. Elle prend sa source au glacier des sources de l'isère sous la Grande Aiguille Rousse, près du col de la Vache, en Savoie (73), et se jette dans le Rhône à quelques kilomètres au nord de Valence.
Étymologie
Le nom
Isère provient de l'antique vocable
Izara ou
Vizara, formé de deux racines ligures accolées. La première,
iz ou
viz, et la seconde
ara.
Iz ou
viz signifiant
vallée creuse, et
ara voulant dire
cours d'eau, le mot
Isère signifie donc
cours d'eau dans la vallée creuse.
Les deux racines se rencontrent dans bien d'autres noms de cours d'eau, tant dans l'ancienne Gaule que dans les régions avoisinantes. On reconnait aisément iz-ara dans le nom de la rivière Isar qui arrose Munich en Bavière et dans celui du petit fleuve franco-belge Yser, tous deux provenant de izara, ou encore dans le nom que les romains donnaient à l'Oise : Isara c'est-à-dire iz-ara (l'adjectif isarien a subsisté en français pour qualifier ce qui se rapporte à l'Oise).
La forme Viz-ara se retrouve bien sûr dans Vézère et Auvézère, tous deux cours d'eau du Limousin et d'Aquitaine. Mais elle constitue aussi l'origine du nom du fleuve du nord de l'Allemagne arrosant Brême et qui s'appelle Weser (prononcez véz-er), ainsi que celle du nom de la rivière wallonne arrosant Liège et Verviers et appelée Vesdre, qui d'ailleurs se dit également Weser en langue allemande, là où elle prend naissance.
Départements et principales villes traversés
Principaux affluents
- (G) Affluent rive gauche ; (D) Affluent rive droite ; (CP) Cours principal, signale le nom donné à une partie du cours d'eau prise en compte dans le calcul de sa longueur.
- (G) le Doron de Bozel, 38,7 km
- (D) le Doron de Champagny, 15,9 km
- (G) le Doron des Allues, 20,9 km
- (G) le Doron de Belleville, 28,6 km
- (D) l' Arly, 34,5 km
- (G) l' Arc, 127,5 km
- (G) le Drac, 130 km
- (D) la Séveraisse, 32,9 km
- (G) la Souloise, 25,6 km
- (D) la Bonne, 40,1 km
- (G) l' Ébron, 32,1 km
- (D) la Romanche, 78,4 km
- (G) la Gresse, 34,6 km
- (D) la Fure, 25,3 km, par l'intermédiaire du canal de la Morge
- (G) la Bourne, 43,1 km
La basse vallée de l'Isère
La basse vallée de l'Isère est une unités de paysage du
Valentinois caractérisée par un un
chenal sinueux s’enfonçant dans son lit au lieu de déblayer ses rives, formant ainsi des
terrasses alluviales étagées. Cette basse vallée, aux bordures nettes, est relativement étroite, excepté au niveau de son confluent où la largeur atteint deux kilomètres.
Le phénomène d’alluvionnement (lors des périodes de glaciation de l’ère quaternaire) et de surcreusement (en période interglaciaire), appelé système fluvio-glaciaire, se répéta, établissant dans la basse vallée de l’Isère plusieurs terrasses étagées, dont l’une d’elles est l’importante terrasse de Saint-Marcel-lès-Valence, non loin de Valence
Le fond molassique Miocène du nord de la plaine de Valence fut recouvert par les Alluvions fluvio-glaciaires de l’Isère, dont les terrasses marquent aujourd’hui encore la forme du Valentinois.
Hydrologie
Le débit de l'Isère a été observé sur une période de 50 ans (1958-2007), à
Beaumont-Monteux, localité du département de la Drôme, située à peu de distance de son confluent avec le Rhône. Le bassin versant de la rivière est de 10 800 km².
Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Beaumont-Monteux est de 333 m³ par seconde.
L'Isère présente les fluctuations saisonnières de débit assez importantes et typiques d'une alimentation en grande partie nivale, avec des crues de printemps (fonte des neiges) portant le débit mensuel moyen entre 385 et 500 m³ par seconde, d'avril à juillet inclus (maximum en mai et juin), et des basses eaux d'automne-hiver, d'août à février, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'au niveau de 251 m³ au mois de septembre. Celà fait de lui un cours d'eau en règle générale très abondant toute l'année.
Le VCN3 peut cependant chuter jusque 15 m³, en cas de période quinquennale sèche, ce qui est très bas. Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs. D'autre part les crues peuvent être fort importantes en cas de dégel rapide ou de pluies d'automne torrentielles. En effet, le QIX 2 ou débit calculé de crue biennal et le QIX 5 ou débit calculé pour une crue quinquennale valent respectivement 1 200 et 1 500 m³ par seconde. Le QIX 10, ou débit calculé de crue décennale, est de 1 700 m³ par seconde. Quant au QIX 20, il se monte à 1 900 m³ par seconde, tandis que le QIX 50 vaut 2 200 m³, ce qui par rapport aux grandes rivières du sud de France - le Tarn par exemple - est encore modéré (voir note ).
Le débit instantané maximal enregistré a été de 2 050 m³ par seconde le 15 septembre 1960, tandis que la valeur journalière maximale était de 1 510 m³ par seconde le 16 octobre de la même année.
La Lame d'eau écoulée dans le bassin de l'Isère est de 892 millimètres annuellement, ce qui est élevé, très supérieur à la moyenne d'ensemble de la France, mais également nettement supérieur à celle de l'ensemble du bassin versant du Rhône (670 millimètres à Valence pour une superficie de bassin de 66 450 km²). Le Débit spécifique (ou Qsp) se monte à 28,2 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Galerie
Références
Annexes
Voir aussi
- Le Drac
- La liste des rivières de France
- Les débits des cours d'eau français du bassin du Rhône
- Le Syndicat Intercommunal des Eaux de la Région Grenobloise
Liens externes